J'ouvre les yeux à l'intérieur de moi,
Je les ferme à l'extérieur,
Pour garder cette beauté infantile de soi,
Que je ne trouverais ailleur.

Voir le monde en grand,
Alors que nous sommes si petit,
Et pourtant les hommes bombent le torse en chantant,
Une arme à la main sans un pli.

Un monde d'aveugles aux yeux ouverts,
Laissant leurs regards se faire de verre,
Immobile, enregistrant chaques images,
Verrouillant leur mémoire voyante dans une cage.

Les aveugles gardent leurs yeux ouverts sur leur jeunesse,
Ne sentant que le dur parfum de la haine,
L'odeur de ces humains en chaîne,
C'est ainsi que je ferme mes yeux sans vieillesse.

Il est là, allongé sur cette emblême de baise,
L'ivresse me gagne et me met à l'aise,
Peut être même de trop à mon goût.

Le matin, il se fait brutal,
Le soir il se fait tendre et goûteux comme le velour,
De ces baisers d'amitié fatal,
Je glisse mes mains sur son satin trop lourd.

Je remplis mon âme d'amour et de sexe,
Pendant que j'entends banner ce coeur de marionnette,
Ce "moteur "se brise en miette,
Pour finir sur ce corps d'ex.

Je dédicace cette douleur aux creux de mes poignets,
Pour me souvenir que je ne suis qu'une amie,
Et que tu espère, pauvre petite conne que je suis!
Avec mes sentiments trop niais!

Je m'aperçois, seule dans ce sombre taudis,
Que ces battements de coeur ne sont pas les miens,
Mais ceux de mes amis qui crient,
Pour connaître ce lien face à leur destin.

Au fond de ma main se glisse quelquechose qui veut prendre,
Une autre menotte plus petite et plus tendre,
Celle de ma main de 8 ans,
Attendant d'avoir 23 ans pour être dans l'air du temps.

C'est pour mieux comprendre que mon "moteur",
Eparpille ses morceaux en chacun d'eux,
Pour combler leur peines, même dans les cieux,
Tant de violence rien que pour rier en coeur.

Pendant que ces amis, virtuels ou réels sans frais,
Consomment ces paroles par le rire,
Une personne en "secret",
Attend que ce clown change de veste pour écrire

La personne en Secret, c'est elle.

La vie tient dans une main,
Une main de femmes qui plus est.
Tendre la main, et voir le lendemain,
En tenant la main à quelqu'un.

Si petit, si fragile que du verre,
Que souvent on le soulève de terre,
Pour qu'ils voyent la vie en grand,
Aussi vaste qu'une mémoire d'éléphant.

L'innocence et la naiveté à l'état pur,
Bercer par des paroles des Comtes de Grimms,
Cet ébauche d'adulte est prêt à faire une cure,
En voyant s'effectuer un crime.

Et voici que la petitesse d'une amibe,
Engendra autant de psychopathes,
Qui se laisse emmener dans l'abîme,
Là où la femme l'accueillera à bras ouvert.